1.
Seiryu en, le jardin cosmopolite du château Nijo jo, à Kyoto
Construit au cœur de Kyoto en 1603 par Tokugawa Ieyasu, le fondateur du shogunat Tokugawa, le château Nijo-jo a servi de résidence officielle aux shoguns qui y ont établi leur capitale. Alliant une architecture de forteresse et des espaces de vie dédiés aux réceptions, il est entouré du très beau jardin Seiryu-en d’environ 16 500 m² achevé en 1965.
Mélange de style japonais traditionnel (îlots entourés d’étang, cours d’eau et sentier de promenade parsemés d’un millier de pierres) et de grande pelouse à l’occidentale, Seiryu-en abrite deux maisons de thé (chashitsu), dont le pavillon Waraku-an, ouvert au public, qui sert aux cérémonies du thé (chanoyu) officielles. Un sentier de pierre bordé de végétation (roji) conduit à ce pavillon guidant le visiteur vers l’espace dédié à la cérémonie, selon les codes de la voie du thé.
Le château de Nijo jo (Hikone-jo) et son jardin, le Seiryu en : informations pratiques
Château de Nijo jo
541 Nijōjō-chō, Horikawa Nishiiru,
Nijō-dōri, Nak,agyō-ku, Kyoto-shi, préfecture de Kyoto, 604-8301 Japon
(à quelques pas de la station de métro Nijojo-mae (ligne Tozai)
Le site est ouvert tous les jours de 8 h 45 à 17 heures (dernière entrée à 16 h).
2.
Kyoto : le jardin du Kinkaku-ji, le Pavillon d’or
Construite en 1398 par le shogun Ashikaga Yoshimitsu, cette villa a été transformée après sa mort en un temple bouddhiste zen nommé Rokuon-ji (鹿苑寺), le « temple du jardin des cerfs ». Monument iconique du Japon très fréquenté inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, sa visite reste incontournable pour la découverte de son jardin (Kyōko-chi) dessiné autour de son étang nommé Kyōko-chi (l’étang miroir), qui encercle le célèbre pavillon couvert de feuilles d’or pur et reflète sa silhouette surmontée d’un phénix doré.
Conçu pour imiter un paysage naturel en miniature qui change avec les saisons, ce jardin combine eau, végétation et pierres, incarnant le principe d’harmonie du bouddhisme zen, le wa (和), l’une de ses « trois vertus » avec le respect (Kei 寂) et la tranquillité (Jaku 寂). Symbole de l’équilibre entre terre, eau et ciel, son étang miroir offre, durant les périodes de faible affluence, un cadre propice à la méditation et à la contemplation.
1 Kinkakujicho, Kita-ku, Kyoto 603-8361, Japon
Le site est ouvert tous les jours de 9 à 17 heures.
3.
Kyoto : le jardin du pavillon d’argent (Silver Pavilion), le Ginkaku-ji
S’inspirant de l’esthétique wabi-sabi, concept issu du bouddhisme zen qui repose sur les principes complémentaires de la nature, de la simplicité (wabi) et du passage du temps (sabi), un autre jardin s’accroche à la colline, qui offre une vue panoramique sur le site. Ce jardin luxuriant comprend une forêt de mousses luxuriantes, des étangs, des îles et des ponts, créant une atmosphère propice à la méditation silencieuse.
Le pavillon d’argent (Silver Pavilion), le Ginkaku-ji : informations pratiques
Pavillon d’argent (Silver Pavilion), le Ginkaku-ji
2 Ginkakujicho, arrondissement de Sakyō
Kyoto 606-8402 Japon
Le site est ouvert tous les jours de 8 h 30 à 17 heures (du 15 mars au 30 novembre) et de 9 à 16 h 30 (du 1er décembre au 14 mars).
4.
Kyoto : les jardins secs et luxuriants du temple bouddhiste zen Nazen-ji
Pour pratiquer la méditation assise (zazen) et l’étude des koan (énigmes utilisées pour éveiller la conscience) prôner par le bouddhisme Rinzai, ce temple-école est entouré de magnifiques jardins secs (karesansui), dont celui des Six allées (Rokudō-niwa) et le célèbre jardin du Passage du tigre et de ses petits (Toranokowatashi) créé par Kobori Enshū (1579-1647), maître paysagiste et architecte du début de l’époque d’Edo. Connu sous le nom de « jardin du Tigre bondissant », cette composition tout en longueur agencée avec des rochers, des graviers ratissés évoque la traversée d’une rivière par une tigresse, symbole de protection, de force intérieure et de courage, accompagnée de ses petits.
Le temple Nazen-ji
86 Nanzenji Fukuchicho, Sakyo-ku, Kyoto 606-8435, Japon
Le temple est ouvert tous les jours de 8 h 40 à 17 heures.
5.
Le temple bouddhiste Kennin-ji à Kyoto : un sanctuaire zen élevé autour de son jardin
Kennin-ji, littéralement le temple qui construit la bienveillance, fait partie (3e rang) des cinq grands temples zen Gozan de Kyoto, sites officiels de la tradition Rinzai, reconnus pour leur importance religieuse et politique sous le shogunat que les fidèles doivent visiter. Son jardin sec a été créé par Kumakichi Kato, illustre jardinier de l’ère Showa (1926-1989).
Le temple Kennin-ji et ses jardins : informations pratiques
Temple Kennin-ji
584 Komatsu-cho, Higashiyama-ku
Kyoto‑shi, Kyoto‑fu
Kyoto 605-0811, Japon
à dix minutes à pied depuis la station Gion‑Shijō (ligne Keihan) ou la station Kawaramachi (ligne Hankyū)
Horaires de visite :
de mars à octobre, ouvert de 10 à 17 heures ;
de novembre à février, de 10 à 16 h 30.
Entrée possible jusqu’à 30 minutes avant la fermeture.
Fermé du 28 au 31 décembre.
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6.
Kyoto : le temple bouddhiste zen Tenryu-ji et son jardin, le Sogenchi-teien créé par Muso Soseki
S’inspirant de la technique du « shakkei » (paysage emprunté), Muso Soseki a intégré dans son jardin le paysage naturel environnant – notamment les collines d’Arashiyama –, donnant l’impression que celles-ci en font partie.
Le temple Tenryu-ji et son jardin, le Sogenchi-teien : informations pratiques
Temple Tenryu-ji
68 Sagatenryuji Susukinobabacho, Ukyo Ward
Kyoto, 616-8385, Japon
Le temple se visite tous les jours de 8 h 30 à 17 h 30 (dernière entrée à 17 h).
7.
Le jardin intérieur (Tsubo Niwa) du Satomi Yuseido Cafe à Kyoto
Situé au centre de Kyoto, le café Satomi Yuseido occupe une élégante maison de ville (machiya) rénovée typique du style architectural ancien de la capitale historique du Japon. Comme la plupart des boutiques et restaurants traditionnels du centre-ville, ce café-salon dispose en son sein d’un petit jardin appelé « Tsubo Niwa » (jardin d’une surface de tsubo, soit 3,3 m2), qui remonte à l’ère Azuchi-Momoyama (fin du XVIᵉ siècle).
Dans ces maisons étroites et allongées – ce qui leur faut le surnom de « chambres d’anguille » (unagi no nedoko) –, ces jardins miniatures jouent un rôle pratique (ventilation, puits de lumière) et symbolique (présence d’une nature domestiquée en ville).
Satomi Yuseido Cafe
688 Osakazaimokucho, Nakagyō-ku
Kyoto 604-8182, Japon
8.
Le château de Hikone (Hikone-jo) et son jardin, le Genkyu-en
Situé à l’est du château, ce jardin seigneurial a été construit par Naooki, quatrième seigneur du clan, entre 1677 et 1684. Avec son pavillon principal (Rinchi-kaku) qui semble flotter sur l’eau, ce jardin japonais de style daimyo de l’époque d’Edo s’étend sur une surface de 8 340 m² environ aménagée pour respecter l’harmonie entre l’étang et ses quatre îles reliées par huit ponts de styles variés, la végétation et les constructions.
Château de Hikone (Hikone-jo)
1-1 Konkicho, Hikone-shi
préfecture de Shiga, 522-0061, Hikone Japon
Le site est ouvert tous les jours de 8 h 30 à 17 heures (dernière entrée à 16 h 45).
9.
Tokyo : le jardin du New Otani Tokyo The Main hotel, une oasis au cœur de la capitale nipponne
D’une superficie d’environ 10 hectares, ce jardin se distingue par ses ponts rouges, ses 42 lanternes de pierre anciennes – dont la majorité date de la période Edo et quelques-unes, de l’époque Kamakura (1192-1333) –, ses étangs à koï (carpes du Japon aux couleurs vives, symbole de persévérance, de force et de bonne fortune), ses cascades et sa végétation. Ouvert tous les jours de 6 à 22 heures aux visiteurs et aux clients de l’hôtel, il est illuminé à la nuit tombée par de discrets éclairages tamisés semblables à des lanternes qui amplifient la sérénité de cet havre de paix : comme présents en ces lieux depuis toujours, la quiétude des pierres, le murmure et le miroitement de l’eau semblent apaiser l’agitation et la démesure du Tokyo vertical.
New Otani Tokyo The Main hotel : informations pratiques
New Otani Tokyo The Main hotel
Kioicho, 4−1 New Otani Garden Tower
Tokyo, préfecture de Tokyo, Japon
10.
Tokyo : Kokyo Higashi Gyoen, les jardins de l’Est du Palais impérial
Poumon vert de la capitale nippone, les jardins de l’Est du Palais impérial (Kokyo Higashi Gyoen) s’étendent sur environ 21 hectares sur les vestiges des anciens murs défensifs intérieurs du château Edo. Son accès principal se fait par l’ancienne porte (Ote-mon) principale de ce château impérial dont il ne subsiste que des ruines et d’imposantes doubles douves.
Restauré en 1968 selon les plans d’origine du XVIIe siècle de Kobori Enshū, célèbre architecte et maître de thé de l’époque d’Edo, ce jardin traditionnel japonais est organisé autour d’un étang central agrémenté d’un îlot décoré d’une lanterne de pierre.
Jardins de l’Est du Palais Impérial : informations pratiques
Jardins de l’Est du Palais Impérial
1 1 Chiyoda, Chiyoda ku
Tokyo 100 8111 Japon
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Une réponse
Un voyage paisible au cœur d’une nature ancestrale, colorée et envoûtante. Que cette terre est belle ! Merci pour ces instants zen, échos délicats des parcs japonais.