Rencontre avec

Chaque voyage est l’occasion de rencontrer les habitants des régions explorées. Intimement liés aux ambiances et aux paysages traversés, les échanges avec les personnalités croisées au fil des chemins en constituent des moments marquants. Le temps long de la marche, l’ouverture d’esprit et une curiosité bienveillante favorisent ces rencontres, moments impérissables que vous rapportez avec vous. Ces échanges permettent de mieux comprendre la culture locale qui façonne autant que la géographie la psyché des habitants et l’âme des lieux.
The 114 tunnels in Vinh Linh district, Quang Tri province, in the center of the country, on the coast, are symbols of the resistance of the North Vietnamese people during the Vietnam War (1955-1975). They were built by the population between 1965 and 1967. This network of tunnels totals 42km in length. Only Vinh Moc tunnels are accessible to the public today. The village was almost completely destroyed in June 1965, when the Americans dropped the equivalent of 7 tons of bombs per inhabitant. This region was the most heavily bombed during the war. The villagers decided to dig the tunnels to take refuge there. It took the population a year and a half to build them. On a hill overlooking the sea, it has three levels and 13 entrances, seven of which overlook the sea. Mrs. Ho Thi Giu, explaining her birth in the tunnel and the life with her family during the war. Photographs by Virginie Seiller
Vietnam

Guerre du Vietnam : quand les familles et les enfants vivaient dans les tunnels

Le Vietnam, réunifié le 2 juillet 1976, a célébré le 30 avril 2025 les 50 ans de la fin de la guerre, à l’occasion de l’anniversaire de la chute de Saïgon intervenue le 30 avril 1975. Massivement bombardés pendant ce conflit, les villageois de Vinh Moc (province de Quang Tri, au centre du Vietnam, surnommée la « Zone de feu ») ont participé entre 1965 et 1967 à la construction d’un réseau de tunnels pour s’y abriter. Dix-sept bébés sont nés dans les galeries sombres, humides et froides de Vinh Moc, dont Ho Thi Giu que nous avons retrouvée en mars dernier dans le village de Vinh Moc, non loin de ces galeries devenues un lieu de mémoire accessible au public. Elle raconte aujourd’hui son histoire.

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Incarnant une culture et une histoire insulaires singulières, les levadeiros sont chargés à Madère de conduire l’eau qui circule dans les levadas, des canaux bordés d’un chemin de randonnée qui sillonnent l'île. Comme Christa Bartel, l’une des rares femmes levadeiros, ils entretiennent ces veines d'eau qui amènent l’or bleu des montagnes jusqu’aux terres agricoles cultivées en terrasses et la distribuent aux propriétaires-irrigants (les tornadoiros), selon un rituel ancestral (a hora do giro).
Portugal

Trekker de levada en levada sur l’île portugaise de Madère à la rencontre des gardiens de l’eau, les levadeiros

Incarnant une culture et une histoire insulaires singulières, les levadeiros sont chargé à Madère de conduire l’eau qui circule dans les levadas, les canaux bordés d’un chemin de randonnée qui sillonnent l’île. Comme Christa Bartel, l’une des rares femmes levadeiros, ils entretiennent ces veines d’eau qui amènent l’or bleu des montagnes jusqu’aux terres agricoles cultivées en terrasses et la distribuent aux propriétaires-irrigants (les tor=nadoiros), selon un rituel ancestral (a hora do giro).

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Plus grand marché ouvert d’Amérique latine, le Ver-o-Peso de Belém (nord-est du Brésil) reflète l’abondance et la diversité des produits en provenance du delta amazonien – poissons, plantes médicinales, fruits… Au fil de ses étals s’y dévoilent également les croyances bien présentes des peuples qui y vivent. Rencontre avec les détaillants du marché, porteurs de ces traditions.
Brésil

Marché Ver-o-Peso de Belém, une fenêtre sur les traditions de l’Amazonie

Plus grand marché ouvert d’Amérique latine, le Ver-o-Peso de Belém reflète l’abondance et la diversité des produits en provenance du delta amazonien – poissons, plantes médicinales, fruits… Au fil de ses étals s’y dévoilent également les croyances bien présentes des peuples qui y vivent. Rencontre avec les détaillants du marché, porteurs de ces traditions.

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Connaissez-vous le friluftsliv ? En Norvège, ce « style de vie en plein air » est un savoir-être, l’art de se connecter à la nature en pratiquant régulièrement une activité en plein air comme la randonnée, le VTT ou l’alpinisme. Avant de visiter cette partie de la Scandinavie, lisez cet article « Des Norvégiens adeptes du friluftsliv » pour mieux comprendre comment cette capacité à se reconnecter à la nature influence les relations interpersonnelles – y compris le jeu de la séduction –, la mentalité et le droit local.

Considérés comme la dernière communauté autochtone d’Europe, les Samis vivent à cheval sur quatre pays : Norvège, Suède, Finlande et Russie. Appelée couramment Laponie, terme péjoratif qu’ils récusent, cette partie du monde (Sameland, pays des Sames) est marquée par un climat rude qui imprègne le mode de vie de ses habitants.

Anna, musher venue du Québec, s’y est particulièrement bien acclimatée en développant sa meute de chiens de traîneau. Après un parcours de vie atypique, Henrik, un Sami des forêts, y est retourné pour renouer avec un mode de vie traditionnel, l’élevage de rennes. Un conseil : ne l’interrogez pas sur le nombre de rennes que compte son troupeau. C’est offensant pour un Sami : cela revient à demander à un ami ou à votre beau-frère combien il a d’argent sur son compte !

« Une heure d'ascension dans les montagnes fait d'un gredin et d'un saint
deux créatures à peu près semblables. »