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Angkor, lieu de vie et de recueillement

30/03/2023
Laurent Lefèvre

« Si le tréfonds de l’âme khmère est peuplé des dieux de l’hindouisme et de l’animisme, c’est le bouddhisme du petit véhicule [Theravada, la plus ancienne des écoles bouddhistes], qui a imprimé la marque la plus profonde sur la société khmère, façonné l’âme du peuple », relève François Ponchaud (Cambodge année zéro, 1998). Édifiés au début du IXsiècle sous l’impulsion du roi Jayavarman II, qui régna de 802 à 850, Angkor et ses temples, auxquels continuent de rendre hommage certains visiteurs, symbolisent ce syncrétisme et cette spiritualité.

Véritable mégalopole, la cité d’Angkor a régné sur une grande partie de l’Asie du Sud-Est continentale. Sa population initiale (de 160 000 à 250 000 personnes, au IXsiècle) a pratiquement quadruplé (de 688 000 à 900 000) à son apogée aux XII-XIIIe siècles ‒ Paris, la plus grande ville de l’Occident au Moyen Âge*, ne comptait que 25 000 habitants à la fin du XIIsiècle.

Des fouilles archéologiques récentes** ont révélé que pendant la période angkorienne (de 802 à 1431) ses villages, bordés de rizières, étaient rassemblés autour de petits temples. Un réseau de routes et de canaux reliait ces petites agglomérations assez rapprochées formées d’habitations surélevées pour les moussons. À l’instar de ces maisons sur pilotis récentes qui se trouvent près des temples de l’ancienne capitale d’Angkor (Hariharalaya) à Roluos (lire Complexe archéologique de Roluos : une belle randonnée parmi les premiers temples de l’empire d’Angkor).

« Là où survit le passé, les hommes apprivoisent la mort » (Pierre Loti)

S’étendant sur quelque 400 km2 couverts en partie de bassins et de forêts, le parc archéologique d’Angkor, la plus grande cité médiévale encore visible aujourd’hui, est aussi un lieu de vie, où résident environ 100 000 Cambodgiens répartis dans 112 établissements historiques dispersés sur le site.

Pour beaucoup de Cambodgiens, très majoritairement bouddhistes (93 % de la population), les temples d’Angkor ‒ abandonnés, redécouverts et partiellement restaurés*** ‒ restent des lieux sacrés, un sanctuaire pour les dieux de l’hindouisme et du bouddhisme. 

Certains visiteurs, y compris des touristes, sollicitent leurs faveurs en allumant des bâtons d’encens, prient ou se recueillent devant un autel, y déposent des offrandes. D’autres fleurissent une statue de Bouddha ou de Shiva qui ont revêtu leurs habits de fête. Encore aujourd’hui, le Nouvel An khmer (Scruta, qui se déroule cette année du 14 au 16 avril) est une occasion spéciale pour leur rendre hommage, notamment au temple d’Angkor Vat. Comme, à l’apogée d’Angkor, les habitants de la mégalopole et les moines qui se rendaient nombreux aux temples ‒ demeures des dieux ‒ pour participer à une cérémonie en leur honneur.

* Lire Historia spécial, Paris, ville lumière au Moyen Âge. 1240-1328, de Saint-Louis aux « rois maudits ».

** Pour la Science n° 435 – janvier 2014.

*** Les fouilles et les travaux de refondation sont toujours en cours sur différents sites.

Temple-galerie, Angkor Vat comprend trois galeries reliées par un couloir qui s’étend sur toute la longueur du temple.
Cette statue en habit de cérémonie fait partie des nombreuses sculptures qui le jalonnent.

1.

Angkor Vat, la « ville temple »

Dédié à Vishnou, Angkor Vat, comme les autres temples hindous, n’était pas destiné à être un lieu de rassemblement de religieux, mais un sanctuaire pour les dieux, le plus bel endroit sur Terre, où ils pourraient envisager de résider. À la fin du XIIsiècle, sous l’impulsion du roi Jayavarman VII, qui rétablit le royaume khmer après la prise d’Angkor par les Chams en 1177, Angkor Vat devient un temple bouddhiste.

AngkorVat-temple-Cambodge-bouddhisme-hindouisme-bouddha : offrandes, adoration.
Une statue de Vishnou en habit de cérémonie, objet d’offrandes et de grands soins.

Angkor Vat a la particularité d’être à la fois un temple-galerie et un temple-montagne. Ses cinq tours-sanctuaires (prasat) imitent les chaînes de montagnes du mont Meru, la demeure mythique des dieux hindous. Reliées au vaste réseau hydraulique d’Angkor par des canaux et des digues, ses douves rectangulaires qui le bordent symbolisent l’océan qui entoure le mont Meru.

Suryavarman II, le souverain bâtisseur d’Angkor Vat, pratiquait le vishnouisme (vaishnavisme), un courant de l’hindouisme entièrement dédié au dieu Vishnou.

Deux devatas sculptées sur un des nombreux piliers carrés d’Angkor Vat, au pied desquelles
a été déposé un petit autel votif dans lequel brûlent les bâtons d’encens allumés en leur honneur.

Magnifiquement restaurées, environ 1 800 devatas* ornent les murs et les façades d’Angkor Vat. Sculptées dans la pierre, ces gardiennes hindoues et femmes sacrées incarnent les forces de l’univers. Il ne faut pas les confondre avec les apsaras, divinités féminines volantes ou dansantes dans les palais célestes, qui sont également présentes à Angkor Vat sous forme de sculptures ou de bas-reliefs.

Les devatas, jeunes et belles déesses représentées debout, vêtues d’élégantes tenues, continuent d’être étudiées et référencées à Angkor Vat par un groupe de chercheurs qui a créé une base de données pour les recenser (devata.org).

* Dans son livre Costumes et parures khmers : d’après les devatas d’Angkor Vat paru en 1927, Sappho Marchal en recensait 1 737, sans compter les tours.

Étrange statuaire qui invite au recueillement.

Contrairement aux autres temples angkoriens orientés vers l’est, Angkor Vat est tourné vers l’ouest, le pays des morts. De nombreux spécialistes pensent qu’Angkor Vat n’était pas qu’un temple dédié à Vishnou, mais qu’il devait aussi servir de mausolée au roi, ce qu’accréditent d’autres indices comme les nombreuses représentations du souverain que l’on y trouve.

Angkor Vat demeurant inachevé à sa mort, Suryavarman II a dû être incinéré et enterré ailleurs.

Cette statue en habit de cérémonie, au pied de laquelle sont déposés des bâtons d’encens, peut se découvrir de l’intérieur de la galerie ou de l’extérieur.

Après la transformation d’Angkor Vat en temple bouddhiste à la fin du XIIsiècle, nombre de ses sculptures et statues de divinités hindoues ont été remplacées par de l’art bouddhiste.

Des moines bouddhistes vivent actuellement sur le site d’Angkor Vat. Ils étudient et résident dans un wat, qui fait office de monastère et d’école bouddhiques. De jeunes bonzes, comme ce novice présent à Angkor Vat vendredi 17 mars, peuvent suivre les enseignements de Bouddha dès 7 ans.

Angkor Vat : mode d’emploi

Construit par Suryavarman II (1113- env. 1145) au début-milieu du XIIe siècle
Religion : hindouisme dédié à Vishnou et bouddhisme
Style : Angkor Vat
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

Garnie d’offrandes, cette statue arbore ses habits de cérémonie.

2.

Le Bayon, temple-montagne aux visages souriants

Pyramide de trois niveaux, le Bayon s’étend sur 22 500 m². Dans ce labyrinthe de tours, de passages et de galeries, plusieurs lieux de dévotion et de recueillement rappellent la ferveur qui devait régner à l’époque angkorienne ‒ notamment au troisième niveau*, où se déroulaient les cérémonies.

Consacré au bouddhisme mahayana connu comme le Grand Véhicule, le Bayon était alors rempli de milliers de statues**.

*Fermé en mars 2023 pour rénovation.

** Seules 26 statues ont été sauvées des pillages.

Un bonze en visite dans ce temple d’État construit à la fin du XIIe siècle et achevé au début du XIIIe.

Après son retour triomphant, Jayavarman VII*, bouddhiste opposé aux castes et à l’hindouisme alors religion d’État, édifia Angkor Thom, la dernière capitale d’Angkor, avec en son centre le Bayon, temple d’État consacré au bouddhisme mahayana ‒ toujours en vigueur au Vietnam. 

Il établit le bouddhisme comme religion nationale, en incluant le symbolisme et les traditions hindous. Pratiqué par 93 % de la population, le bouddhisme theravada est devenu la religion officielle du Cambodge.

* Livré aux Chams (notamment pour son adhésion au bouddhisme, qui le fit initialement renoncer au trône), qui exigeaient un prince khmer comme prisonnier, il s’échappa pour reprendre Angkor.

Bayon : mode d’emploi

Construit par Jayavarman VII, fin XIIe-début XIIIe siècle
Religion : bouddhisme
Dédié à Bouddha
Style : Bayon
Inscrit en 1992 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, le temple Bayon a été restauré dans les années 1940 par l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) suivant la méthode d’anastylose (reconstruction d’un monument en ruines grâce à l’étude de son architecture), rétablissant notamment les tours du visage de bouddha.
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

 

Un joli sanctuaire dans les dédales désertés par les touristes de Ta Prohm.

3.

Ta Prohm, monastère et université bouddhiques

Dédié au bouddhisme mahayana, Ta Prohm s’étend sur 60 hectares. Toujours visible, une inscription gravée dans la pierre permet d’imaginer la vie de ce temple au temps de sa splendeur. Écrite en sanskrit, elle indique :

Ta Prohm :
3 140 villages
et 79 365 personnes pour entretenir le temple,
dont 18 grands prêtres,
2 740 fonctionnaires,
2 202 assistants et 615 danseurs.

Ta Prohm : mode d’emploi

Construit par Jayavarman VII, à la fin du XIIe siècle
Religion : bouddhisme
Dédié à Prajnaparamita, textes du bouddhisme mahayana traitant de la perfection et de la sagesse transcendante
Style : Bayon
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

Quelques bâtons d’encens en guise d’offrande pour honorer cette statue.

4.

Le temple Chau Say Tevoda, une préfiguration d’Angkor Vat ?

Situé à l’est du Bayon dans le prolongement de la terrasse des Éléphants, le Chau Say Tevoda est consacré à Shiva et à Vishnou, comme son temple jumeau, le Thommanon, qui lui fait face de l’autre côté de la voie. C’est le roi Suryavarman II, commanditaire d’Angkor Vat, qui a entrepris la construction de ce temple hindou bâti au milieu du XIIe siècle. 

Présentes notamment dans son sanctuaire central et complètement restaurées par une équipe chinoise aux méthodes contestées [en anglais], ses sculptures de devatas possèdent un style et des qualités uniques.

Les quatre gopuras (porte d’entrée, parfois surmontée d’un visage) situés à ses points cardinaux sont préservés et entourés d’une petite portion du mur de brique, qui lui servait d’enceinte.

Le temple Chau Say Tevoda : mode d’emploi

Construit par Suryavarman II, au XIIe siècle
Religion : hindouisme
Dédié à Shiva et Vishnou
Style : Angkor Vat
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

Une statue en habit de cérémonie.

5.

East Mebon (le Mébon oriental)

Gardé par d’imposantes sculptures d’éléphants de deux mètres de haut, ce temple-montagne sur trois niveaux se trouvait sur une île artificielle, au centre du réservoir du Baray oriental, aujourd’hui asséché. Une sculpture de Ganesh et de Vishnou couché trouvées dans ce temple sont exposées au musée national du Cambodge, à Phnom Penh.

Construites en grès, brique et latérite, ses cinq tours-sanctuaires étaient entourées de deux murs d’enceinte.

East Mebon : mode d’emploi

Construit par Rajendravarman II, au milieu du Xe siècle
Religion : hindouisme
Dédié à Shiva
Style : Angkor Vat
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

6.

Terrasse des éléphants

Les offrandes déposées au pied de son escalier et de cette sculpture de lion-gardien font de ce temple un lieu propice à la méditation.

Phimeanakas, le « palais céleste »

Situé à l’intérieur du site du Palais royal, à 600 mètres de l’imposant Baphuon, le temple Phimeanakas est bordé par trois grands bassins, qui servaient de piscines royales

Un peu à l’écart et négligée par les touristes, cette représentation pyramidale du mont Meru étagée sur trois niveaux invite au recueillement.

Phimeanakas : mode d’emploi

Construit par Rajendravarman et Suryavarman, à la fin du Xe siècle
Religion : hindouisme
Style : Khleang
Temple Pass exigé à l’entrée du site du Palais royal d’Angkor Thom
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

L’offrande modeste ‒ une fleur séchée et des bâtons d’encens joliment présentés dans une boîte de conserve décorée à la peinture dorée ‒ de ce temple envahi par un banian géant se trouve tout en haut de l’escalier de sa tour centrale, dont il faut, à certains endroits, escalader… les racines.

Preah Palilay, le temple oublié

Entouré d’une épaisse végétation et déserté par les touristes, le Preah Palilay a tout d’un temple perdu. Comme prisonnier d’un banian géant (famille des figuiers étrangleurs) qui prend racine dans l’un des quatre escaliers de sa tour centrale, ce temple aux origines mal connues dégage une atmosphère étrange à la fois sereine et inquiétante quand on le contemple, seul au monde. La nature semble y avoir repris ses droits et brisé la vanité des hommes-bâtisseurs de sanctuaires pour accueillir les dieux. Ses sculptures de gardiens sans tête et de nagas (êtres mythiques de l’hindouisme, moitié homme, moitié serpent) renforcent ce sentiment de monde perdu (pour l’homme).

Après avoir escaladé son escalier hybride composé de pierres et de racines qui ont, comme par mimétisme, acquis la dureté de la roche, la surprise n’en est que plus grande de tomber sur une modeste offrande votive qui se trouve tout en haut d’un tas de pierres.

Preah Palilay : mode d’emploi

Temple construit par Jayavarman VIII (non confirmé), à une date indéterminée (fin du XIIe-début du XIVe siècle), le Preah Palilay se trouve sur le site du Palais royal d’Angkor Thom à 500 mètres au nord du Phimeanakas.
Religion : bouddhisme et hindouisme
Style : Post-Bayon
Temple Pass exigé à l’entrée du site du Palais royal d’Angkor Thom
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

De dessous de l’autel recouvert d’une nappe violette, qui se trouve au pied de ce bouddha géant,
un enfant sort un jeu qui devrait intéresser les copains.

Enfants qui jouent au pied d'un bouddha géant

Dans le prolongement du temple Preah Palilay et du Phimeanakas, à l’entrée du site du Palais royal se trouvent deux pagodes récentes qui abritent des statues de Bouddha. Mercredi 15 mars vers 13 heures, trois enfants jouent tranquillement près de l’autel de l’une d’elles garni d’offrandes en l’honneur de ce Bouddha géant, sans le troubler le moins du monde.

Ce sanctuaire paisible est à l’image de la tranquillité qui baigne le temple Banteay Kdei bordant le réservoir Srah Srang, « le bain royal ».

7.

Le temple Banteay Kdei, le joyau caché

Le Banteay Kdei se trouve à l’est du Srah Srang (« le bain royal »), magnifique baray (lac artificiel), où les femmes pratiquent encore une pêche artisanale à leur moment perdu.

Entouré d’une végétation dense, ce temple possède quatre gopuras (porte d’entrée) rehaussés d’un visage de Bouddha et des sculptures de devatas bien préservées.

Banteay Kdei : mode d’emploi

Construit par Suryavarman II (1113- env. 1145) au début-milieu du XIIe siècle
Religion : hindouisme dédié à Vishnou et bouddhisme
Style : Angkor Vat
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

Des bâtons d’encens, une bouteille d’eau, des fleurs, des fruits, une bougie allumée garnissent ce sanctuaire,
qui se trouve dans la forêt entourant le Neak Pean. De quoi contenter les dieux qui n’auraient cessé d’y résider.

8.

Neak Pean

Le Neak Pean est situé sur une île artificielle au centre du baray de Preah Khan que l’on rejoint par un pont au-dessus d’une eau qui ressemble, à certains endroits, à un verger. Dédié aux purifications, ce temple se cache dans une forêt dense, où l’on trouve ce petit autel votif.

Perché sur une double base circulaire en forme de lotus, son sanctuaire principal trône au centre d’un grand bassin. Deux nagas (être mythique de l’hindouisme moitié serpent, moitié homme) veillent. Aux quatre points cardinaux du sanctuaire s’accrochent quatre bassins de plus petite dimension.

Neak Pean : mode d’emploi

Construit par Jayavarman VII, au milieu du XIIe-début du XIIIe siècle
Religion : bouddhisme
Dédié au bodhisattva Avalokiteshvara, à la compassion et à la miséricorde infinies.
Style : Bayon
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

Tout en haut du Ta Keo, qui se gravit avec effort sous la chaleur, il ne vous reste plus qu’à allumer un bâton d’encens pour honorer ces trois figurines en habit de cérémonie.

9.

Le temple Ta Keo

Inachevé, ce temple-montagne possède cinq tours-sanctuaires (prasat) élevées sur une plate-forme à cinq niveaux. Au sommet de sa pyramide à degrés de 22 m gravie par un escalier escarpé à hautes marches, trois statues en habit de cérémonie vous accueillent, comme si elles vous attendaient depuis toujours.

Ta Keo : mode d’emploi

Construit par Jayavarman V, au XIe siècle
Religion : hindouisme
Dédié à Shiva
Style : Khleang
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

Dans les dédales du Preah Khan.

10.

Preah Khan

Construit par Jayavarman VII sur le site de sa victoire contre les Chams, le complexe de Preah Khan s’étend sur 56 hectares. Dédié à plus de 515 divinités, le Preah Khan accueillait chaque année 18 fêtes majeures et nécessitait des milliers de serviteurs pour son entretien. Quelque 97 840 personnes servaient ce temple, dont un millier de danseurs. 

On peut se perdre dans les arcanes du Preah Khan, qui lutte contre le temps et les assauts des banians. À plusieurs endroits, ces banians géants semblent avoir gagné la partie. Ses gopuras (porte d’entrée) jouxtent de paisibles bassins symbolisant l’océan entourant le mont Meru.

Preah Khan : mode d’emploi

Construit par Jayavarman VII, à la fin du XIe-début XIIe siècle
Religion : bouddhisme avec des temples subsidiaires consacrés à Visnu et Shiva.
Style : Bayon
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

Ce somptueux sanctuaire orne le Bakong, l’un des premiers temples pré-angkoriens : la preuve que la ferveur ne s’use que lorsque l’on ne s’en sert pas !

11.

L'imposant Bakong

Entouré d’une série d’enceintes et de douves couvrant plus de 100 hectares, ce temple pyramidal se trouve dans la région de Roluos au cœur d’Hariharalaya, l’ancienne capitale d’Angkor située à 15 km de Siem Reap.

Ce temple-montagne comporte une vingtaine de sanctuaires, avec au centre sa pyramide. Selon Christophe Pottier et ses coauteurs*, archéologues ayant mené des fouilles sur place :

[Le Bakong] formait un ensemble religieux habité par quelques prêtres et des officiants, mais certainement pas une cité urbaine densément occupée comme le laisseraient penser ses vastes enceintes. 
Le temple central était encore actif au moins jusqu’au XIIe siècle, mais l’espace réservé aux cultes s’est drastiquement réduit à la fin du IXe siècle, après l’abandon de Hariharalaya comme capitale par le roi Yaçovarman Ier au profit de l’actuel centre d’Angkor. 

Bakong : mode d’emploi

Construit par Indravarman Ier, en 881.
Religion : hindouisme
Dédié à Shiva
Style : Khmer
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

* Pour la science n° 435 – janvier 2014.

Composé de sculptures, de têtes de statues et de bâtons d'encens, ce sanctuaire du Lolei, temple pré-angkorien construit en 893, garde tout son mystère.

12.

Le temple Lolei

Situé dans la région de Roluos à 15 km de Siem Reap, Lolei fait partie de l’Hariharalaya, l’ancienne capitale d’Angkor. Dernier grand temple construit avant que le roi Yasovarman Ier ne déplace sa capitale à Angkor Thom, il constituait à l’origine une île d’un baray (lac artificiel), aujourd’hui complètement asséché.

Ses quatre tours-sanctuaires (prasat) en briques roses en partie conservées et décorées de belles sculptures de devatas et de gardiens jouxtent une pagode récente, où des moines bouddhistes résident, prient et étudient.

Lolei : mode d’emploi

Construit en 893 par Yasovarman Ier
Religion : hindouisme
Dédié à Shiva
Styles : Preah Ko et Bakheng
Temple Pass exigé
Horaire : ouvert tous les jours de 7 h 30 à 17 h 30
[Source : justsiemreap.com]

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